RP Arkun

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- Chef ! appela Roto. Nous ne pouvons plus faire progresser les troupes à l’avant ! Un jeune prince bloque l’accès du pont.
- Une péquenot toute seul qui bloque mes trois cents milles guerrières ? Mince, alors ! Bon, ben on fait demi-tour alors…
- C’est dommage, je la sentais bien cette bataille, fit Roto, navré. Enfin, tant pis !
- Mais bougre d’andouille, connectez donc votre neurone ! Butez-moi ce corniaud, dégommez-le à la mandibule ou pire, racontez-lui une de vos charades, elle va pas gêner longtemps !
- Les sorties de la fourmilière sont faites pour se détendre, chef, commenta Arkun en baillant. Calmez-vous une seconde et profitez de la bise !
- La bise, je la savourerai quand elle charriera l’odeur de la chair de fourmi carbonisée et la fumée de leur fourmilière réduite en cendres ! En route, mauvaises troupes !
- Chef ! annonça un nouveau messager. Le jeune prince du gué réclame un duel loyal avec notre champion ou le paiement du passage. Il vous souhaite bonne journée aussi !
- Ça y est, lâcha Contract écarlate, la boutade me monte au nez. Je vais me le faire le duelliste. Il va vite gicler de ma route après avoir pris son bal, je peux vous le dire !

Contract partit d’un air emporté, revint sur ses pas pour attraper par l’oreille Arkun qui commençait à s’endormir et s’éloigna en grommelant. Arrivés en tête du cortège, les deux fourmis purent en effet constater qu’une jeune fourmi plantée au milieu du pont défiait ceux qui voulaient traverser. Trois soldates et deux artilleuses vaincues étaient étalées à ses pattes.

- Ahah ! clama-t-il d’une voix claire. Seigneur Contract, vous ne franchirez point ce gué avant d’avoir livré rude combat ou vous être acquitté d’un droit de passage.
- Houlà moins fort, mon grand, je mouille mon linge là. Arkun, éclatez-moi ce clown.

Le puissant guerrier s’élança et tomba dans la rivière, battu après seulement deux échanges.

- Il bouge tout le temps, chef ! se plaignit Arkun quand il sortit de l’eau, détrempé. Il a voulue m’enduire avec de l’erreur avec ses mouvements chelou !
- Sans commentaire, lui lança Contract, blasé, en le repoussant dans l’eau.
- Paierez-vous ? demanda la fourmi.
- Même pas pour une passe avec ta maman, répondit Contrac.
- Je me charge de ce valeureux ennemi ! s’exclama Sango, vibrant d’émotion. N’ayez crainte, chef ! Ma mandibule est à votre service pour pourfendre cet ennemi !
- C’est foutu, marmonna Contract. On ne passera jamais. Et puis qu’est ce qu’il a à parler comme un débile ?
- Un seigneur se présente à moi ? fit le duelliste. Bien, dans ce cas, si je vaincs, j’exige de passer un quart d’heure avec lui dans les buissons là-bas !
- Seigneur, c’est affreux ! s’écria soudain Sangoced en se tenant la patte. Une blessure mal cicatrisée me lance brusquement et me cause une terrible douleur ! Je crains de ne pouvoir honorer ce combat !
- A mon avis, c’est pas à la patte que vous risquez de ressentir une terrible douleur s’il vous bat, mon mignon, si vous voyez ce que je veux dire. Passez votre tour.
- Je vous remercie de m’épargner cette humiliation, chef, fit le père de Pouchtimi reconnaissant.
- Ouais. J’ai surtout pas un quart d’heure à perdre pour vos galipettes dans les buissons. Bon, comme c’est étonnant, il va falloir que je m’en charge moi-même ! Je vous garantis que la danse ne va pas durer une minute !
- Je confirme, déclara Pouchtimi en arrivant près du pont. C’est rare que ses « danses » durent plus que cela, du moins avec moi…
- Oui, et bien, faites comme d’hab : fermez-la et endormez-vous !
- Attention, messire duelliste, prévint la princesse. Des fois il bouge, ça peut prendre au dépourvu.
- Un quart d’année avec une princesse dans les buissons, ça vous tente pas ? demanda Contract à son adversaire.
- Non, c’est bon, merci bien. J’ai quasiment la même à la maison. Vous croyez que je fais le péager pour le plaisir ? La donation de ma mère ne suffit pas à madame. Faut que je me trouve un petit boulot en plus après les heures de service, pff…Enfin bon, ça me donne une excuse valable pour mettre vingt lieues entre elle et moi.
- Moi, pareil ! s’exclama Contract. Mon dérivatif, c’est la guerre. Si je ne génocide pas deux fourmilières par semaine, elle me rend marteau.
- Et puis c’est des sermons et des reproches à longueur de temps ! renchérit le prince. Et que je ne suis pas assez attentionné, et que je ne tiens pas compte de ses envies, et que je lui manque de respect…Rentrez une seule fois de la taverne des pucerons, complètement déchiré avec deux morues au bras, dont sa meilleure amie, et elle vous le ressert durant des mois !
- Et cette manie de toujours s’immiscer dans ma vie privée, de chercher à connaître le nom de mes maîtresses etc ! J’ai aussi droit à un peu d’intimité !
- Elles nous ôtent notre statut de mâle dominant ! clama le duelliste. Vous allez voir que si ça continue, elles vont réclamer l’égalité des sexes !
- Ne parlez pas comme ça, ça me fait mal au cœur…Dites, vous m’êtes sympathique. On s’en va raser une fourmilière avec les copines, ça vous dit de participer pour se marrer ?
- Pourquoi pas ?! lança vivement le prince, ravi. Au diable le péage ! Allons-y. Au fait, quel est votre nom ?
- Contract, fils de la reine Sparta.!
- Qu’est-ce qu’ils font ? interrogea Sangoced, plus loin. Ils rigolent et se font des politesses ?!
- Je crois qu’ils copinent, répondit Pouchtimi. Ils ont du se trouver des points communs…

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Maintenant j’ai décidé qu’Arkun et ses males seraient des mâles, plus simples à écrire :p

Le groupe de fourmi se rua à l’intérieur de la salle, apeurées, essoufflées, à bout de forces et d’espoirs. Arkun s’empressa de refermer la lourde porte en feuille derrière eux, leur offrant un bref répit.

- Tout le monde est là ? interrogea-t-il, les traits tirés et tendus.
- Padawan s’est fait avoir, déclara Sangoced d’un air affecté. Il est retourné sur ses pas pour récupérer un morceau de miellat perdu dans sa course et elles lui sont tombées dessus…Il n’a rien pu faire…C’était horrible !
- Non, c’est pas possible ! hurla Darksidus, terrifié. On a paumé le miellat ?!
- Nous sommes condamnés, déclara Scolo d’un ton tranchant. En deux jours de lutte acharnée, nous ne sommes plus qu’une poignée et la fourmilière est tombée entre leurs pattes avides et perfides. Notre défaite cinglante est la volonté des dieux. Il faut les honorer avec un sacrifice. Que pensez-vous de Barloc ? On lui fait la complète, mandibulage, brûlures à l’acide et sévices?
- Moi je pense qu’il vaut mieux interroger direct les dieux, se défendit Barloc, vexé. On livre Scolo, c’est le plus qualifié et on est peinards.
- Non, mais vous ne trouvez pas que ça part déjà assez en sucette ? intervint Arkun. On a une sale invasion sur les bras, restons solidaires. Attention ! Elles enfoncent la porte !

Des dizaines de pattes griffues repoussèrent la feuille tandis qu’un concert de soupirs et de petits cris aigus retentit soudain. Avant d’être submergés, les fourmis s’enfuirent à toute vitesse. Arkun fit diversion en jetant Sangoced en arrière. Le malheureux fut happé par la masse des poursuivantes et disparut en jappant.

- Si c’est ça votre esprit de solidarité, commenta Darksidus, je n’ai pas hâte de vous voir céder à la panique !
- Ne soyez pas désobligeant, hein. Vous avez vu les engins qu’on a aux miches ?! Passez-moi une potion de miellat de soins. Y en a une de ces dégénérées qui m’a mordu le mollet.
- Nous n’avons plus de potion, répondit timidement la fourmi. J’ai utilisé la dernière après m’être cassé l’ongle de la petite patte. C’était excessivement douloureux !
- Passez à la torture, Scolo…
- Loin de moi l’idée de vous soustraire à votre divertissement religieux sur notre ami, lança l’espion, mais ne pensez-vous pas que nous investirions mieux notre peu d’avance sur elles en filant à la termite ?
- Je comprends pas quand vous parlez, grommela Roto.
- Il suggérait juste qu’on décroche d’ici avant de se faire tous déchirer par ces montres !
- On est perdus si on fuit, fit Arkun, songeur. Vu leur nombre et leur frénésie, elles nous auraient tôt ou tard. Il faut riposter.
- Comment ? interrogea Darksidus. On envoie le Péteux parlementer ?
- On frappe au cœur ! On débusque leur reine, celle qui dirige la meute et on la pourrit. Pour cela, nous devons pénétrer son domaine et je vous avertis que le péril est à la hauteur de la fourmi qui le tente dans cet antre !

Le groupe de courageuse fourmi s’enfonça dans un réseau de la fourmilière. Et déboulèrent dans une salle parfumée à la vanille et recouverte de pétale de roses.

- On y est ! annonça finalement Arkun.
- Gare, voilà l’ennemie ! s’écria Morgus.
- L’équipe des bras-cassés dans mes jardins ? s’étonna Pouchtimi en approchant. Que me vaut l’honneur de vous voir dégobiller sur mes plates-bandes ?
- Désolé, fit Roto en s’essuyant la bouche.
- Ne faites pas l’innocente, harpie ! C’est quoi ce foutoir ? Elles nous poursuivent depuis deux jours entiers, c’est le chaos dans la foumilliére ! Je suis sûr que vous y êtes pour quelque chose ! Qu’est-ce que vous avez foutu ?!
- On s’en fout, on l’acide. Cria Scolo. Attrapez-la !
- Il me faut obéir, ma dame ! gémit Arkun en s’avançant. Et tant pis si par accident, mes pattes tripotent malencontreusement vos…

La reine Saprta arriva alors, porter par une centaine d’ouvrières qui jetaient des regards insolents aux groupes de males..

- Vous disiez, mon tendre ? reprit la princesse.
- Euh…c’est au sujet des princesses que Pouchtimi a invitées dans la fourmilière, balbutia Arkun en utilisant l’espion comme bouclier. On rentre de bataille, y a une semaine et là, paf ! Elles nous tombent sur le l’antenne, chaudes comme la braise. C’est l’orgie durant des jours dans tous les coins. Même Contract avait du succès. Mais elles sont devenues insatiables. Elles en veulent toujours plus. Ça nous a un peu surpris surtout que d’habitude, on prend que des vestes. Maintenant elles nous chassent comme du gibier ! Ce sont des bêtes sauvages ! Mes males vont crever au labeur pour les satisfaire si ça continue.
- On se demandait, si par hasard, vous ne seriez pas à l’origine du…foutoir.
- Naturellement, c’est moi. Vous râliez parce que la populace diminuait avec la guerre et que vous étiez sans cesse délaissés. J’ai un peu « décoincé » les femelles voisines pour faire grimper la natalité et aider votre mère dans sa tache si noble. Vous êtes venus pour m’en remercier, n’est-ce pas ?
- Non, mais ça dépasse les borgnes ! grogna Roto.
- Et les aveugles, rajouta l’espion avec ironie.
- On peut même plus faire un pas dans la salle de garde sans se faire déchirer les guenilles par des boudins encore plus en manque qu’Arkun ! rouspéta Scolo. Nous ne sommes pas que de la viande ! On a aussi des sentiments ! Vous vous rendez compte ? Elles sont tellement excitées qu’elles refusent même qu’on les recouvre de sauce aux lamelles de champignons et de miellat comme avant ! C’est l’amour que vous assassinez, madame La Fille de Sangoced!
- Taré, mais pas dénué de vérité, commenta Arkun. C’est vrai que c’était fiesta durant quelques temps, mais là c’est plus vivable. Elles nous traquent pour notre froc.
- Il ne fallait pas s’attendre à de la gratitude, aussi, marmonna Pouchtimi. Je dirais à mes copines de rentrer si Contract me prouve son amour. Elle se tourna au fond de la salle où Contract se cachait derrière sa mère. Prouvez-moi que vous avez un cœur.
- C’est notre chance, chef ! Allez-y !
- C’est-à-dire…un compliment…Comment vous voulez dire ?
- Dites-moi une chose gentille. Sincère si possible, mais faut pas croire aux Tueuses, non plus.
- Euh…Alors…une chose gentille…Voyons….Mais arrêtez de me regarder tous, vous me fichez la pression ! Laissez-moi réfléchir…Un compliment…
- On sent tout de suite la force d’une affection spontanée et naturelle, déclara Arkun, dépité.
- La ferme ! Si vous croyez que c’est facile aussi ! C’est la fille de Sango, je vous signale.
- Dites-lui qu’elle est belle comme le premier rayon de l’aurore.
- Ma langue va pourrir si je sors une connerie pareille !
- « On a aussi des sentiments », se moqua Sparta dans son coin.
- Euh, bon… Ma pudeur m’empêche de dévoiler mes sentiments devant des étrangers.
- Vous avez rien trouvé, c’est ça ? chuchota l’espion.
- Quelle surprise, soupira la princesse. Les pattes m’en tombent. Contract, venez m’embrasser.
- Haha ! s’écria Contract. On la tient. Elle n’a pas exigé que je sois conscient pour ça ! Vous, assommez-moi et frottez ensuite ma pomme sur la sienne. Et c’est gagné !
- Avec joie chef, s’écrièrent en même temps Scolo, l’espion, l’éclaireur, Darksidus et Arkun.

Invité

joli RP arkun comme dab
merci d'en poster chez nous

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